Pour commencer cet article, le trajet est tout aussi grandiose que la destination finale. C’est pourquoi je ferai deux articles.

Il faut compter 4 heures (au rythme d’une ventrêche sur pattes) pour atteindre le point culminant des falaises d’Entrecasteaux puis 3h de descente

On traverse des souilles, sortes de couloirs de boues au milieu de la végétation. Ces souilles ont été malheureusement creusées par les multiples passages d’humains à cet endroit précis. Les recommandations actuelles imposent de ne pas contourner ces charmantes ornières afin de ne pas abimer plus la végétation sur les cotés. La végétation à croissance très lente et fragile est constituée de fougères, de mousses et de sphaines. Le port des bottes en caoutchouc s’impose donc tout le long du trajet.

Arrivée à la caldera, on longe les cimes avec une vue sur l’océan et une vue sur le cratère d’effondrement monstrueux en contre bas. On observe également dans ce cratère, d’autres petits volcans … bref une histoire de volcans qui s’élèvent, qui s’effondrent et qui se font recouvrir partiellement par d’autres cratères.

La vue en haut du Mont de la Dives point culminant de l’ile à 881m est incroyable. L’océan  indien nous entoure à 360°, l’ile est effectivement bien ronde. On ne soupçonne pas ces paysages totalement improbables quand on reste sur base au niveau de la mer.

Sur le chemin, nous nous arrêtons pour poser des grilles métalliques antidérapantes sur des caillebotis. 800 m à poser progressivement par chaque équipe de passage. Ces caillebotis ont été disposés il y a quelques années afin de ne plus détruire les tourbières par le passage réguliers. Les anciennes traces dans la tourbière sont encore visibles malheureusement.

Des Skuas viennent nous attaquer car nous somme trop prêts de leur nid. On ne traine pas, hors de question de les embêter plus.

Arrivés à la table à manger, nous avons une vue imprenable sur l’immense plateau des tourbières suspendus au dessus des falaises d’Entrecasteaux. 

Les albatros fuligineux nous passent à ras la tête profitant du vent puissant, tapant et remontant le long de la falaise.

La descente est constituée d’une longue main courante dans les cirpes, cousines des joncs très solides. La pente est assez raide parfois, mais les cirpes sont une aide précieuse pour éviter de basculer. Ensuite la deuxième étape est une via ferrata. On s’équipe sur place avec le matos présent dans des touques étanches. Une belle petite voie pour descendre en admirant le paysage sur les falaises.
Troisième est dernière descente, une main courante dans les cailloux.

Pour finir une longue marche en bas de pente dans un marécage peut s’avérer difficile si l’on perd le chemin.
Notre cadeau en arrivant et la chance de voir les gorfous sauteurs et la colonie d’Albatros à bec jaune …. à voir dans le prochain article.

Voici le cris caractéristiques d’un fuligineux, celui d’un homme prenant un coup de pied dans les glaouettes puis tombant du haut des falaises d’entrecasteaux hihi